Aller au contenu

Le courage managérial

La confiance et la gentillesse sont deux qualités essentielles, y compris dans le monde entrepreneurial. Malheureusement, elles servent souvent d’alibi :

à un manque de courage,

à du laxisme,

un manque de discernement


qui laisse prospérer

Des injustices

Des comportements à risque

De l’incompétence

Et une détérioration générale des relations humaines.

Il faut donc, lorsque l’on revendique de telles valeurs, bien les expliciter. Confiance n’est pas synonyme de naïveté. Nous ignorons tout des combats que mènent les personnes autour de nous. Ainsi, par exemple, une personne qui a un retrait de permis et des difficultés financières pourra mentir sur le fait qu’elle a son permis de conduire pour décrocher un CDI, et d’un certain point de vue, c’est légitime. La confiance n’exclut pas le contrôle… En fait, il me semble que quand on parle de la confiance comme d’une valeur, on parle au moins de trois choses :
1. La confiance dans le potentiel de la personne, dans le fait qu’elle pourra se développer, s’épanouir, qu’elle est un être en croissance.
2. C’est aussi la confiance en l’avenir. Il ne s’agit pas d’un optimisme béat qui manque de lucidité, mais de l’état d’esprit fondamental qui permet d’agir et d’entreprendre.
3. La confiance s’entend aussi dans un niveau de délégation assez élevé. Mais attention, ce niveau de délégation se construit progressivement, et dans tous les cas, une certaine forme de reporting est nécessaire. J’ai croisé de nombreux chefs d’entreprise qui ont délégué, ou plutôt lâché, des pans de leur entreprise, sans préparation ni aucun reporting, et qui disent après quelques années : « J’ai fait confiance, mais j’ai eu tort, je ne crois plus à la nature humaine ».

Quant à la gentillesse, c’est une qualité primordiale qui permet d’aborder chaque personne en la considérant comme un être unique, mais mal comprise, elle conduit à un manque d’assertivité qui au final dégrade les relations. En entreprise, ça conduit souvent à préférer la paix sociale à la justice sociale, ce qui est confortable à court terme, mais délétère à moyen terme. La vraie gentillesse implique d’affronter les désaccords, les conflits, de pouvoir sanctionner un comportement inacceptable, sans perdre de vue que l’on est face à une personne humaine.

image de rawpixel.com

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *